Marché automobile : Les espoirs d’un retour de l’activité s’amenuisent…
Le ministre de l’industrie, Ahmed Zeghdar, s’est exprimé aujourd’hui, en réponse aux questions des députés, sur le sujet des agréments.
Le premier responsable du secteur de l’industrie, n’a en fait rien apporté de nouveau sur ce sujet. L’opinion publique tenue en haleine depuis de nombreux mois, comme les opérateurs concernés, s’attendaient tous à de nouvelles réjouissantes, en vain. En effet, le ministre de l’industrie s’est contenté de confirmer ce que tout le monde savait déjà, à savoir qu’aucun agrément n’a été délivré à ce jour, ajoutant que le comité technique a refusé 19 dossiers sur les 27 étudiés, sachant que plus de 60 ont été déposés.
Poursuivant son intervention, Ahmed Zeghdar a précisé que 07 dossiers sont au niveau du comité de recours, étant les seuls à avoir échappé aux refus prononcés en première instance par le comité technique. Ces sept dossiers, ont en effet reçu dans un premier temps, des réserves que les opérateurs concernés se sont empressés de lever. Après cette levée de réserves, ils ont reçu des refus qu’ils ont jugés infondés, puis se sont adressés au comité de recours. Jusque-là, les événements se sont déroulés plus ou moins correctement, si ce n’est les retards accumulés par le comité technique, avant d’adresser ses notifications de réserves et de refus, aux opérateurs concernés.
D’un retard à l’autre…
Ce même retard est aujourd’hui constaté au niveau du comité de recours qui a reçu les dossiers de huit opérateurs et non sept, en l’occurrence, Emin Auto, ALC, LD Azwaw, Aures Passengers Cars, Seriak Auto Handler, Sodivem, Maghreb Trucks Company et SBI, entre le 19 et le 23 septembre 2021. Tenant compte que les décrets 20-227 et 21-175 accordent respectivement des délais de 30 et 20 jours pour notifier les opérateurs, force est de constater que ces délais sont loin d’être respectés ! Au regard du fait que ce dossier reste confiné dans une attente qui n’a que trop duré, la tendance la plus plausible aujourd’hui, est celle qui soutient que les agréments ne seront délivrés qu’une fois que les articles 03 et 04 du cahier des charges, seront amendés, permettant ainsi aux concessionnaires étrangers de retrouver l’activité des importations de véhicules neufs.
Cette éventualité, très probable, au regard des derniers développement auxquels nous venons d’assister, pénalisera à coup sûr les opérateurs nationaux, obligés de continuer à faire face à une situation insoutenable alors que selon nos informations, ils remplissent toutes les conditions pour exercer leur métier. Au-delà de la situation de ces opérateurs, l’activité économique du pays est également pénalisée par l’impossibilité faite aux entreprises de renouveler leurs parcs, particulièrement celle qui activent dans le transport. L’une de ces conséquences les plus visibles reste le nombre important d’accidents de la route et de victimes. L’impossibilité faite aux concessionnaires d’importer les pièces de rechange d’origine, contribue également à cette situation désastreuse, alors que le parc automobile national vieillissant, marque une moyenne d’âge de plus de quinze ans. Pour combien de temps encore ?
