Depuis le lancement de Fiat, il y a déjà un an, le marché automobile peine à retrouver un rythme normal en raison des nombreuses perturbations qu’il subit.
La marque italienne a pu, au cours de l’année 2023, écouler près de 95 000 unités réalisant ainsi en 9 mois un volume qui habituellement sur notre marché, n’est atteint qu’après un exercice de 12 mois, même s’il convient de rappeler que Fiat a évolué seule depuis son lancement en Mars, jusqu’au mois de Novembre où elle a été rejointe par JAC et Opel. Vers la fin de l’année dernière, il y a eu les lancements de plusieurs marques chinoises, dont les plus en vue sont Geely et Chery.
Un marché à la peine !
Les arrivées de ces marques plusieurs mois après Fiat, n’a été effectif qu’après la mi-Octobre lors de la publication des quotas consacrés à 2023. Depuis, certains concessionnaires ont écoulé leurs stocks et restent actuellement en attente de l’annonce des quotas 2024.
Aujourd’hui, la situation est telle que les clients ne savent plus à quel saint se vouer ! En effet, pour un grand nombre d’algériens, commander une hypothétique voiture neuve sans savoir si les concessionnaires pourront un jour l’importer ou se rabattre sur un véhicule d’occasion, dont les prix reprennent leur tendance haussière ces derniers temps, en raison justement de la longue attente de l’annonce des quotas 2024. Beaucoup ne savent pas quelle décision prendre.
Fiat : Un stock de 10 500 véhicules au 1er Avril
Dans une précédente livraison (voir l’article bilan du marché 2024 du 25 Mars 2023), nous avons rappelé que seule Fiat, Chery et Geely disposent encore de quelques véhicules. Pour la marque italienne et pour être plus précis, à la date du 1er Avril, elle comptait 10 500 unités réparties comme suit : Ducato 1703, Fiat 500 3376, 500 X 1356, Tipo sedan 1077, Tipo HB 30, New Scudo 1984, New Doblo 490 et Titano 34. Qu’adviendra-t-il une fois ces stocks écoulés ? Le marché doit-t-il attendre jusqu’au mois d’Octobre prochain pour que les quotas soient enfin annoncés ? Dans ce cas, nous retomberons en 2025 dans les mêmes situations que nous connaissons aujourd’hui, et cela ne fera qu’exacerber la pénible situation du marché. Pour rappel, les constructeurs travaillent sur la base d’un business plan établi pour une année, plusieurs mois à l’avance. C’est ainsi qu’ils intègrent leurs partenaires importateurs de différents pays, dans leurs plans de charge. Annoncer les quotas à la fin d’un exercice pour ce même exercice, équivaut à hypothéquer la capacité des concessionnaires à assumer pleinement leur rôle. Ces derniers que nous avons contactés, font face à de nombreuses difficultés dont les plus importantes sont les lourdeurs administratives, les procédures bancaires, et celles liées aux homologations et autres dédouanement.
Pour revenir au marché 2024, de nombreuses publications sur les réseaux sociaux évoquent depuis quelques jours, l’imminence de l’annonce des quotas de cette année. Certains vont même jusqu’à prévoir un volume d’importation global de 250 000 véhicules, tous segment confondus. Quelle crédibilité accorder à de telles annonces ? Pour notre part, nous restons prudents et en attente d’une annonce officielle par les autorités compétentes. Jusqu’à quand ?