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Marché 2024 : En attendant les autorisations d’importations…

Alors que le marché 2023 a laissé sur leur faim des milliers d’automobiliste algériens, celui de 2024 s’annonce encore plus compliqué.

Nous sommes déjà à la fin du premier trimestre et aucune information concernant les importations de véhicules neufs par les concessionnaires agréés n’est venu rassurer aussi bien le marché que les professionnels de la distribution automobile. Ces derniers, dont la grande majorité a déjà obtenu l’agrément après avoir consenti d’importants investissements pour se conformer aux exigences du dernier cahier des charges, sont toujours en attente d’une décision salutaire qui leur permettrait de reprendre leur activité, en berne depuis plusieurs années. C’est le cas de plusieurs marques comme Peugeot, Alfa Romeo, Toyota, Suzuki, Skoda, Renault, Citroën, Kia et Hyundai pour ne citer que les plus attendues et auxquelles on peut ajouter les marques chinoises comme MG, JMC, Great Wall, BAIC, Dong Feng et Foton.

Les inaugurations d’infrastructures se sont succédées les unes aux autres pour répondre au exigences du cahier des charges.

Force est de constater que celles qui ont eu la chance de pouvoir importer quelques milliers de véhicules à l’image de Fiat, Opel, Geely, DFSK, Sokon, JAC et Chery, d’une part leurs volumes sont loin de répondre aux besoins du marché et d’autre part, le calendrier de leurs importations n’a aucun moment laisser l’embryon d’une chance à la concurrence de s’installer et permettre au marché d’en tirer profit. L’année 2023 a été en somme une grande déception et rien ne semble annoncer un proche retour à la normale.

Des volumes loin des attentes du marché

Car à bien observer, les volumes importés pour l’année 2023 sont sur le point de s’épuiser. Fiat, leader d’un marché complètement déstructuré, vient de publier son bilan en annonçant l’importation de 97 000 unités et la facturation de 94 380 véhicules. Cela veut dire que dans quelques jours, la marque italienne n’aura plus de véhicules disponibles à la vente. Pour Chery, la situation est encore plus compliquée puisque son volume de 2023 était de 10 090 véhicules. Il est donc aisé de dire que son représentant, ALC, est sur le point de livrer ses derniers clients. Geely de son côté, avec un volume 2023 d’un peu plus de 39 000 véhicules sera le seul acteur à poursuivre ses importations durant encore quelques semaines. Pour les autres, et au regard de la modestie de leurs volumes respectifs, il est clair qu’ils n’ont plus rien à proposer à leurs clients si ce n’est de la patience. A ce titre, le meilleur exemple est venu de chez DFSK qui a publié sur sa page Facebook des excuses à ses clients qui n’ont toujours pas été livrés en raison de l’absence d’autorisation d’importation pour 2024. Sur ce point, il faut noter que les concessionnaires actuels prennent de mauvaises initiatives en enregistrant des commandes alors qu’ils savent pertinemment qu’ils ne disposent pas d’autorisations d’importations. Cela crée des situations inextricables qui risquent de se retourner contre eux.

Geely sera probablement seul sur le marché lors des prochaines semaines…

En attendant, le marché continue de manger son pain noir et les importateurs multimarques, après une courte accalmie, ont repris leur activité en proposant des véhicules haut de gamme, inaccessibles pour la majorité des algériens. Dans une autre perspective, le marché des véhicules d’occasion, face à l’absence des importations de véhicules neufs, voit les valeurs se raffermir et repartent à la hausse. Tout cela pour dire que l’activité des concessionnaires est loin, très loin de retrouver son niveau normal, au grand dam du marché !

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