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Importations de véhicules : Un marché et des questions…

La veille de la délivrance des premiers agréments au profit des prétendants à l’activité de concessionnaire automobile, le marché reste à l’affût de la moindre information et se pose une multitude de questions.

A quand les premières importations ? A quel prix seront affichés les véhicules neufs ? Quand pourrons nous importer une voiture de moins de trois ans ? Quelles sont les premières marques qui investiront le marché algérien ? Ce sont les interrogations principales qui reviennent sans cesse et qui taraudent l’esprit de milliers de citoyens. Quelles pourraient être les réponses à ces questions ? Difficile de répondre avec précision et certitude. Néanmoins, il existe des pistes et des indicateurs qui permettent d’envisager des hypothèses crédibles, en attendant des faits susceptibles de les confirmer.

Les agréments dès cette fin de semaine ?

Le marché en attente de l’arrivée des premières marques…

Comme il est de notoriété publique que le comité technique a déjà entamé sa mission consistant principalement en l’étude des dossiers des concessionnaires, puis accorder ou pas, le fameux sésame qui leur permettrait de retrouver leur activité, en berne depuis janvier 2017, il est fort probable que dès la fin de cette semaine, les premiers agréments soient délivrés. A défaut de cette fin de semaine, ce sera certainement pour le début de la semaine prochaine. Cette éventualité est soutenue par le fait que plusieurs directeurs de wilaya chargés de l’industrie, sont déjà sortis en visite chez certaines entreprises d’importation et de distribution automobile. Selon nos informations, sept prétendants à l’grément de concessionnaire ont reçu la visite de directeurs de wilaya. Ensuite, ils ont rédigé leurs rapports qu’ils ont transmis au comité technique du ministère de l’industrie. Ces avancées montrent bien la volonté manifeste des autorités d’en finir avec ce dossier, tel que promis par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une de ses interventions.

Les volumes d’importation modestes en 2021

Si tel est le cas, les concessionnaires qui recevront leurs agréments pourront entamer le processus qui leur permettra de proposer des voitures neuves d’ici à la fin de l’été. Sachant que parmi eux, les plus entreprenants ont déjà anticiper certaines opérations auprès de leurs partenaires constructeurs afin de proposer leurs offres dans des délais extrêmement courts. Seule inconnue, ces importations seront-elles soumises à des quotas où à un plafonnement du montant qui leur sera alloué ? En attendant de le savoir, précisons que pour cette année 2021, le volume sera certainement modeste au regard du retard pris pour confirmer les commandes. Les constructeurs étant soumis à une forte pression des marchés internationaux.

Des tarifs raisonnables attendus…

Les offres seront riches et variées malgré avec des prix raisonnables…

La seconde question qui revient le plus souvent est relative aux tarifs qui seront affichés dans les showrooms des concessionnaires. Ce qui est certain, c’est que le citoyen lambda, devra oublier les prix connus par le passé. Pour l’exemple, les mini citadines affichées entre 600 000 et 900 000 Da avant 2017, seront probablement revus à la hausse en raison du glissement de la monnaie nationale. Selon nos estimations, ce type de modèles sera proposé à partir de 1 150 000 Da, avec une dotation équipement d’entrée de gamme et une mécanique entre 800 cc et 1.0l. Ce qu’il y a lieu de souligner, c’est que la structure des prix est fortement impactée par les taxes (Douanes, TVA et TVN) qui représentent près de 49% du prix du véhicule.

Moins de trois ans, la mauvaise affaire !

Concernant les importations de véhicules d’occasion de moins de trois ans, il faut tenir compte que ce type de véhicules fabriqués pour les marchés européens, sont à la norme Euro 6. Cette norme de dépollution est bien supérieure à celle en vigueur chez nous, estimée à Euro 2 ou Euro 3. Cela veut tout simplement dire que le risque est très élevé de voir ces véhicules subir des pannes très coûteuses. Rappelons au passage que durant les années fastes du marché algérien, les constructeurs ont unanimement refusé de livrer à leurs représentants sur le marché algérien, les modèles de l’époque qui étaient à la norme Euro 5. Même sur le plan financier, les véhicules réellement de moins trois ans, vont revenir plus chers que ceux qui seront importés par les concessionnaires. Le mieux à faire et de patienter quelques semaines et acquérir un véhicule neuf, faisant l’objet d’un contrat de garantie de cinq ans.

Absence des labels européens dans un premier temps…

Les marques européennes seront absentes encore quelques temps

En raison de l’impossibilité pour les entreprises étrangères d’investir le secteur de la distribution automobile, les premières marques à faire leur apparition chez nous proviendront en majorité du continent asiatique. Il faudra patienter quelques temps encore pour voir arriver les marques européennes qui, pour certaines d’entre elles, sont en négociation avancée avec des partenaires algériens. Ceci étant dit, pour le moment, il n’y a aucun contrat de conclu entre les constructeurs européens et les entrepreneurs algériens. Les opérateurs nationaux ayant déjà des contrats de représentation, auront donc le beau rôle pour répondre aux besoins du marché. Cela n’est pas une mince affaire ! C’est un défi qui requiert un engagement permanent, particulièrement dans les services après-vente, qui a été par le passé le parent pauvre des concessionnaires. Ces derniers disposent maintenant d’une belle opportunité pour s’imposer comme de véritables professionnels. Dans le cas contraire, le marché devenu bien plus exigent que par le passé, ne manquera pas de le leur faire savoir. Tous ceux parmi les concessionnaires qui ne tiendront pas leurs engagements consistant en le respect des délais de livraison, de la disponibilité de la pièce de rechange d’origine et du respect du contrat de garantie, subiront les foudres du marché qui ne manquera pas de se manifester à travers les réseaux sociaux. Les canaux de communication ainsi ouvert permettront à tout un chacun de connaitre les éventuels dépassements qui pourront survenir.

Qu’à cela ne tienne, restons mesurés et positifs en espérant que les opérateurs nationaux puissent se montrer à la hauteur de la confiance que leur manifestera le marché.

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