Les concessionnaires invités à déposer leurs demandes d’agréments

Dans un communiqué publié tard hier soir, le ministère de l’industrie invite les opérateurs économiques à procéder au dépôt de leurs demandes d’agréments.
Dans son texte, le Ministère de l’Industrie « rappelle l’ensemble des opérateurs économiques souhaitant souscrire au dispositif relatif à l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs, qu’ils sont invités à procéder au dépôt de leur demande d’inscription au niveau du secrétariat technique du comité chargé du traitement des demandes pour l’obtention d’agrément. Les dossiers de demande sont à déposer les Dimanche et Mardi, jours de réception, au niveau du siège du Ministère de l’Industrie, 4 ème étage, 02 rue Ahmed bey, Immeuble Le Colisée Alger ».
C’est en somme, une excellente nouvelle pour les prétendants à l’activité de concessionnaire automobile, qui rappelons-le, sont sans activité depuis le premier janvier 2017, excepté ceux qui avait été élus pour l’activité du montage. C’est également une très bonne nouvelle pour les milliers d’algériens en attente depuis longtemps de pouvoir acquérir un véhicule neuf.
Chute prévisible des véhicules d’occasion
Suite à cette information, il faudra s’attendre ces jours-ci, à une chute importante des valeurs affichées sur les véhicules d’occasion. La perspective du retour aux importations de véhicules neufs par les concessionnaires va permettre au marché de retrouver dans quelques mois, un début d’équilibre. Néanmoins, il ne faudra pas s’attendre à l’arrivée massive de voitures neuves dans les semaines à venir. De nombreuses procédures doivent être accomplies par les importateurs afin de voir arriver dans leurs showrooms respectifs les premiers véhicules. En effet, après le dépôt de leurs dossiers, ils devront attendre au maximum une vingtaine de jours pour obtenir l’agrément. Une fois le fameux document en poche, ils devront ouvrir une lettre de crédit afin de confirmer la commande transmise au constructeur. Ce dernier entame alors la fabrication des voitures et selon les volumes commandés, les délais de production vont varier d’une marque à une autre. Une fois la production prête, elle est acheminée par bateau vers l’Algérie, ce qui requiert un délai d’au moins deux mois et demi, sachant que ces premières importations vont provenir principalement d’Asie. Une fois les véhicules arrivés dans un port algérien, il faudra que les modèles importés subissent la procédure d’homologation. Enfin, il faudra que le concessionnaire s’acquitte des droits de douane et des autres taxes prévues par la loi. Cela nécessitera un délai moyen de trois à quatre semaines. Si les choses se passent sans accroc, nous pourrons voir les premières voitures débarquer en Algérie, vers la fin du mois d’Octobre ou au début de Novembre. Soulignons au passage que le business plan établit par les concessionnaires pour l’année 2021, ne sera pas réaliser en raison du retard important pris dans l’obtention de l’agrément. Pour cette année, il ne s’agira pas de réaliser les objectifs prévus, tant ce retard est important, mais de retrouver une activité en berne depuis des années.
Des entrées de gamme accessibles?
L’annonce faite par le ministère de l’industrie, va enfin ouvrir de nouvelles perspectives pour le marché. Dans ce contexte, de nombreux citoyens s’inquiètent déjà de voir les concessionnaires tentés par l’appât du gain facile, en affichant des prix élevés sur l’ensemble des modèles qui seront importés, sachant que l’attente du marché est très forte. Nous avons transmis ces préoccupations à certains opérateurs qui se sont montrés déterminés à proposer des modèles à des prix raisonnables. Voulant en savoir plus, certains ont déclaré que sur le segment des citadines, une catégorie très prisée par le marché, les prix se situeront entre 1 300 000 et 1 600 000 Da, selon plusieurs paramètres dont ils ont cité, la valeur du dinar au moment du dédouanement, la finition et la mécanique choisies par le client.