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Marché 2024 : A quand le choix et la disponibilité ?

Onze mois après sa réouverture avec l’arrivée de Fiat, en Mars 2023, le marché de l’automobile est loin de connaitre son niveau d’activité normal.

Presque une année après, ni la concurrence, ni le choix ne sont au rendez-vous, comme espéré par les nombreux automobilistes algériens, qui pensaient que l’arrivée de Fiat était le prélude à un retour normalisé de l’activité des concessionnaires, particulièrement sur le véhicule particulier. Outre le fait que Fiat est restée seule sur le marché pendant plusieurs mois alors qu’Opel et JAC, qui avaient pourtant obtenu leurs agréments en même temps que la marque italienne, n’ont pu entamer leur activité que vers la fin de l’année dernière, avec des volumes très modestes (4000 Opel et 7000 JAC). Précisons que Chery et Geely, récemment arrivées, n’ont également retrouvé leur activité qu’à la faveur de lancements opérés au mois de Novembre et Décembre et des importations effectives en ce début d’année. Pour plusieurs autres marques, à l’image de JMC, Toyota, Citroën, Suzuki, Foton, Peugeot, Dong Feng, Alfa Romeo, Great Wall, Kia, Renault, MG, Changan et Dacia, l’attente risque d’être longue au regard du fait qu’aucune information n’est venue annoncer leurs volumes respectifs prévus pour 2024, ni d’ailleurs ceux des marques citées, lancées en 2023.

Lourdeurs administratives…

Pour les unes, leurs dossiers sont au niveau d’Algex, pour d’autres au niveau du comité technique du ministère de l’industrie. A ce titre, et au regard du fait que Chery, Geely et Fiat peuvent faire de la résistance pendant encore quelques semaines avec les volumes qu’elles ont sous la main, il convient de souligner que si les volumes prévus pour cette année par les concessionnaires, ne sont pas rendus public, il faudra s’attendre à la dèche totale d’ici au mois d’Avril ou au mieux, Mai. En effet, aux dernières nouvelles, Opel ne dispose que de quelques unités en stock, alors que celui de Fiat est estimé à 15 000 véhicules, ce qui préfigure qu’elle tiendra ses livraisons jusqu’au mois de Mai, au mieux. De son côté, Chery a déjà livré plus de la moitié de son quota estimé à 10 090 véhicules. Elle ne tiendra donc au mieux que jusqu’à fin Mars. L’autre marque chinoise, Geely se retrouvera alors, seule sur le marché, pour écouler ce qui lui restera de son volume 2023 estimé à un peu plus de 39 000 véhicules.

C’est dire que le début de cette année 2024, est loin des promesses d’un retour de l’activité des concessionnaires de véhicules neufs, détenant un contrat de représentation d’un constructeur. C’est d’ailleurs ce qu’avait annoncé dans un média, le directeur de l’intelligence économique et président du secrétariat technique auprès du ministère de l’industrie, Mr Aggoun Mokdad, précisant au passage « que le marché ne retrouvera son équilibre qu’à partir du second semestre 2024 ».

De sombres perspectives à l’horizon

Cela nous emmène à dire que l’activité des revendeurs ou des importateurs multimarques a encore de beaux jours devant elle. Aussi, dans cette perspective et en l’absence des importations en ce début d’année, la spéculation sur les Souks et les prix des véhicules d’occasion vont encore augmenter au grand malheur des algériens aux revenus modestes, dont le véhicule d’occasion reste la seule opportunité pour accéder à la possession d’un véhicule. Cette opportunité risque de s’éloigner en l’absence de perspectives claires quant au retour effectif et durable, du métier de la distribution automobile, par des concessionnaires agréés. Parmi ces derniers, beaucoup craignent une libération des quotas au second semestre de cette année, car les business plans établis concernent les 12 mois de l’année en cours. En plus, nous avons bien constaté qu’en 2023, des concessionnaires n’ont pas pu importer les volumes prévus, en raison de l’indisponibilité d’une production adaptée au cahier des charges, chez leurs constructeurs respectifs.

Les constructeurs ont en effet besoin de temps pour adapter la production des véhicules commandés par un concessionnaire algérien, aux différentes recommandations du cahier des charges. Selon les volumes définis, ce délai peut varier d’un à deux mois de fabrication, car à son tour, le constructeur doit se retourner vers ses équipementiers pour leur commander les pièces et composants nécessaires à la fabrication des véhicules commandés par son partenaire algérien. A leur tour, ces équipementiers ont également besoin de délais pour répondre à la demande des constructeurs.

Tout cela pour dire qu’il fallait anticiper sur l’année 2024, si on voulait avoir un large choix et une disponibilité des véhicules dans les showrooms des différentes marques agréées. Ce qui est malheureusement, loin d’avoir été le cas.

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