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Projection à court et moyen termes sur l’évolution du marché automobile

Les annonces successives des pouvoirs publics relatives à l’ouverture du marché de l’automobile augurent de belles perspectives…

Après une crise qui aura duré plusieurs années, le marché de l’automobile est sur le point de retrouver une nouvelle dynamique à la faveur des dernières décisions des autorités publiques. La relance du projet industriel via le groupe Stellantis, représenté par la marque Fiat, en est le premier jalon de cette dynamique attendue. Fiat ayant répondu favorablement aux aspirations de notre pays d’installer une véritable industrie automobile avec l’ambition à terme, de faire de l’Algérie un véritable pôle de développement de cette filière par la mise en place d’un véritable réseau de sous-traitance qui favoriserait l’émergence d’une production diversifiée de pièces et composants, aux standards et normes exigés par les constructeurs. Dans cette démarche, Fiat ne sera pas seul, puisque d’autres constructeurs sont en pourparlers avec le ministère de l’industrie. Mieux, Renault Algérie Production est sur le point de redémarrer son activité à Oued Tlilat, près d’Oran. D’autres constructeurs sont annoncés par diverses sources à l’image de Volkswagen, Hyundai ou Piaggio, actuellement en pleine discussion avec le ministère de l’industrie. Au-delà de ces marques, il y a lieu de souligner que des opérateurs nationaux sont en attente du feu vert les autorisant à entamer leurs projets de fabrication de pièces de rechange selon les standards internationaux mais également de véhicules deux roues, d’engins agricoles, de travaux publics et industriels.

Le CDC bientôt rendu public

En attendant la concrétisation de ces initiatives, les pouvoirs publics travaillent d’arrache-pied pour finaliser le nouveau cahier des charges destinés à encadrer l’activité des concessionnaires disposant d’un contrat de représentation de marques automobiles. Ce document cadre sera publié dans le journal officiel dans les jours à venir, selon le ministre de l’industrie.  Les concessionnaires, du moins ceux ayant pu se conformer au cahier des charges, pourront dès l’obtention de leurs agréments, relancer leur activité d’importation et de distribution, créant ainsi une diversification de l’offre sur le véhicule neuf en même temps que les constructeurs. La concurrence qui s’y installera alors, reviendra certainement en faveur des consommateurs, pressés de voir enfin les showrooms rouverts pour les accueillir dans un cadre alléchant, pour concrétiser leurs actes d’achats.

Si une bonne partie de ces opérateurs, constructeurs et concessionnaires, entament leur travail comme attendu, au début de l’année 2023, même si des bruits courent disant que certains sont déjà bien avancés, l’année prochaine marquera le début d’une nouvelle ère pour un marché connu pour être friand du produit automobile. Les perspectives s’annoncent donc positives au regard des milliers d’emplois qui y seront créés, mais également au début du renouvellement d’un parc devenu vétuste et dangereux, particulièrement dans le transport de personnes et de marchandise. Les Bus et les camions poids lourds ont été ces dernières années les auteurs de nombreux accidents de la circulation, faisant de nombreuses victimes et endeuillant de nombreuses familles. Aussi, l’activité des professionnels de l’automobile apportera des prestations en perdition ces dernières années. Il s’agit du service en après-vente, de la disponibilité de la pièce de rechange d’origine et bien entendu de la garantie constructeur. Dans un autre registre, le trésor public profitera de nouveaux revenus grâce à la collecte de taxes liées à la distribution automobile, ce qui sera loin d’être négligeable.

Les concessionnaires doivent revenir aux fondamentaux !

Evidemment, la structuration du marché prendra un peu de temps en raison du déficit important constaté ces dernières années sur l’offre de véhicules neufs. Mais il est certain que l’évolution du marché sera rapide car contrairement aux débuts de cette activité qui remonte à la décennie 1990, les concessionnaires disposent maintenant d’une grande expérience et d’un savoir-faire acquis durant plus de deux décennies de travail auprès des constructeurs et du marché. En parallèle, ce dernier (le marché) a également évolué pour devenir plus exigent. A ce titre, les professionnels devront se montrer à la hauteur de leur mission, pour que les erreurs et autres dépassements commis dans le passé ne se reproduisent pas, particulièrement dans le respect des délais de livraison, du contrat de garantie, de la capacité à diagnostiquer, entretenir et réparer les véhicules qu’ils auront commercialisés. Il y va de leur pérennité sur le marché, d’autant que les autorités ont déjà annoncé qu’elles garderont un œil ouvert sur cette activité. Par ailleurs, les pratiques constatées par le passé consistant à servir les copains revendeurs, en priorité, doit impérativement être bannies. Sinon ce sera le retour aux images dégradantes où l’on voyait des véhicules immatriculés 00 exposés sur les trottoirs, laissant apparaitre au grand jour, une pratique illégale, permettant à la faune de revendeurs de s’enrichir au détriment des bons pères de familles qui, faute de disponibilité chez le concessionnaire de son choix, est obligé de payer le véhicule de ses rêves, bien plus cher que son prix !

Vers de nouvelles règles commerciales

Dans le même ordre d’idée, il semblerait que les autorités publiques préparent un texte régissant l’activité commerciale des concessionnaires afin de prévenir les risques d’éventuels dépassements. Ce texte stipule en effet que les concessionnaires ne seront habilités à ne vendre qu’un seul véhicule particulier par personne physique pour une période de cinq (5) années. Ils devront inclure dans les contrats de vente de véhicules de tourisme aux particuliers un engagement strict de ces derniers de n’acquérir, à compter de la date de signature dudit contrat, qu’un seul véhicule de tourisme auprès de l’ensemble des concessionnaires et/ou agents agréés exerçant sur le territoire national, durant cinq (5) années consécutives. Tout manquement à cet engagement est passible des mesures prévues par la réglementation en vigueur. Devant cet état de fait, les professionnels de la distribution automobile n’auront d’autres choix que de revenir aux fondamentaux de leur métier. Ils ne doivent plus être obnubilés par les volumes de vente, car le risque demeure grand au regard de la très forte demande qui ne manquera pas de se manifester dès l’ouverture du marché.

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