Association des distributeurs automobiles, D4A : Les agents agréés s’organisent
La profession de la distribution automobile s’organise dans la perspective proche du retour de l’importation de véhicules neufs par les concessionnaires liés par un contrat de représentation des marques automobiles.
Dans cette perspective, les agents distributeurs disséminés à travers le territoire national, viennent de se constituer en association algérienne des distributeurs agréés automobiles (D4A). Formée par de véritables professionnels ayant pignon sur rue depuis au moins deux décennies, ces opérateurs algériens étaient dans un passé récent, liés à des importateurs de véhicules neufs connus du grand public et représentaient de grandes marques au niveau local.
Dans le but de connaitre leurs motivations quant à la création de leur association, nous nous sommes rapprochés des responsables de cette nouvelle association qui ont bien voulu nous expliquer leur démarche. Agréée le 03 Février dernier, D4A est composé de 28 membres et l’adhésion de nouveaux membres reste ouverte, sachant que le nombre d’agents agréés, toutes marques confondues avant la fermeture du marché, avoisine 600. Cette nouvelle association, D4A, est dirigée par un bureau constitué de neuf membres, dont un président, Athmane Salem et trois vice-présidents, Bennia Mokdad, Said Sofiane et Moutassi Mohamed et Mohamed Mokhtari, secrétaire général.
Lors de notre rencontre, ces responsables ont bien entendu souligné que leur association est, conformément à la législation, à caractère non lucratif, professionnel et national. Son but consiste à œuvrer pour organiser et développer la profession de l’agent agréé, la mise à niveau des processus de formation au profit des collaborateurs commerciaux et techniciens du service après-vente, la prise en compte des intérêts et droits des clients, la coopération avec les organismes publics et privés évoluant dans le secteur automobile, contribuer à améliorer la sécurité routière, apporter une contribution efficace à l’émergence d’un tissu industriel, concourir au contrôle qualité des produits importés tel que véhicules et pièces de rechange et défendre les droits matériels et moraux des membres de l’association.
Par ailleurs, nos interlocuteurs n’ont pas hésité à exprimer leur désarroi face à la situation de crise que connait le marché de l’automobile depuis l’arrêt des importations, le 1er janvier 2017. Les conséquences sont désastreuses pour ces opérateurs qui ont dû investir des sommes considérables afin de se conformer aux différents cahiers des charges et les chartes des constructeurs auxquels ils étaient affiliés. L’arrêt des importations les a obligés à se séparer de nombreux collaborateurs au regard de la chute de l’activité, grossissant de fait les rangs des demandeurs d’emplois. A ce titre, il est de notoriété publique que les réseaux de distribution des marques automobiles représentées dans le pays, sont connus pour être de grands pourvoyeurs d’emplois. La période allant entre 2005 à 2015 a vu le nombre d’emploi directs croître pour atteindre 45 000 alors que les emplois indirects étaient estimés à 150 000.
Dans un autre registre, cette association dont les membres ont contribué dans leurs régions respectives à la notoriété des labels représentés, craignent aujourd’hui en raison de la possible redistribution de certaines marques, de perdre leur travail. Cette crainte légitime les a fait réagir en créant l’association D4A, afin qu’ils puissent défendre leurs intérêts au moment opportun.
