Le groupement des concessionnaires s’adresse au médiateur de la république

Lassé d’attendre une réponse du ministère de l’industrie sur le sujet de leurs demandes d’agréments, le GCA, après les courriers envoyés au président de la république, Abdelmadjid Tebboune, s’adresse cette fois à Ibrahim Mourad, médiateur de la république.
Dans la lettre adressée au médiateur de la république, dont une copie est à notre niveau, le groupement des concessionnaires n’y va pas de main morte pour expliquer les nombreux préjudices subits en raison des lenteurs administratives et le non-respect des délais indiqués dans les cahiers des charges 20-227 et 21-227 publiés dans le journal officiel, respectivement le 19 Août 2020 et le 03 Mai 2021, par le comité technique interministériel installé au niveau du ministère de l’industrie pour étudier et statuer sur les demandes formulées par les prétendants à l’agrément de concessionnaire automobile.
C’est suite aux orientations du président de la république, Abdelmadjid Tebboune que le groupement des concessionnaires s’adresse au médiateur de la république afin qu’il puisse agir pour lever les entraves dont s’estiment victimes ses membres. A cet effet, le groupement indique que les pertes générées par ces lenteurs administratives, œuvre du ministère de l’industrie qui tarde à statuer définitivement sur les dossiers ayant répondu de manière correcte aux exigences des cahiers des charges cités plus haut, sont estimées à 1 000 milliards de centimes. Ils expliquent que la location des infrastructures regroupant des showrooms, des ateliers d’entretien et de réparation, des magasins de pièces de rechange et des espaces de parking, ajouté aux salaires versés mensuellement ainsi que le paiement des charges sociales, représentent ce montant faramineux perdus depuis plusieurs années.
Aujourd’hui, poursuit le groupement des concessionnaires dans sa lettre, dans le cas où la situation n’évolue pas positivement, ses membres ne sont plus disposés à attendre une réponse hypothétique de la part du ministère de l’industrie et se déclarent prêt à retirer leurs dossiers de demande d’agréments et arrêter complètement leurs projets. Si cela se réalise, c’est environ 30 000 emplois qui seront perdus, grossissant de fait les rangs des chômeurs.
Dans cette perspective, le groupement rappelle au médiateur de la république que les importations sont suspendues depuis plus de cinq ans (depuis le 1er janvier 2017), avec les conséquences que tous le monde connait aussi bien au niveau de l’économie du pays que des simples citoyens qui ne peuvent plus accéder à la possession d’un véhicule neuf, alors que le véhicule d’occasion a vu sa valeur augmenter de manière jamais connue auparavant. Aussi, l’impossibilité qui leur est imposée d’importer la pièce de rechange d’origine, implique un usage de plus en plus fréquent de pièces contrefaites. Conséquence, le nombre d’accident ne cesse de croitre avec les pertes de plus en plus importante pour le trésor public ainsi que les familles, victimes de ces drames routiers.
Enfin, considérant qu’ils sont en situation d’extrême urgence, les membres du groupement des concessionnaires, expriment l’espoir de voir le médiateur de la république agir rapidement pour mettre un terme à la situation dramatique qu’ils connaissent depuis plusieurs années.
