Industrie mécanique : vers de nouvelles options, plus cartésiennes…

Le ministère de l’industrie invite les opérateurs activant dans la fabrication de motocycles à se faire connaitre et à participer à la rencontre prévue le 19 Janvier prochain.

Cette initiative se veut le début d’une nouvelle ère pour le secteur des deux roues, aujourd’hui fortement marqué par le fort ralentissement de son activité industrielle et l’arrêt des importations. Cette rencontre initiée par le ministère de l’industrie, se veut également une opportunité d’échange qui permettrait de mieux cerner les contraintes vécues par des opérateurs ayant investit dans la production. L’objectif reste selon l’invitation que le ministère de l’industrie a adressé aux opérateurs, la relance de cette activité industrielle selon de nouveaux principes consistant en la favorisation du taux d’intégration, par la mutualisation des possibilités et moyens existants. A ce titre, le marché des deux roues semble se diriger vers de nouvelles options qui limiteraient progressivement les importations pour s’orienter vers une production locale à même de fournir le marché de manière diversifiée et consistante en volume.

Par ailleurs, et au vu de l’importance grandissante du marché des deux roues, le ministère de l’industrie ambitionne de soutenir les opérateurs nationaux de ce secteur, afin de leur permettre d’arriver à un niveau de maîtrise dans les process de fabrication qui leur permette d’offrir des modèles de qualités et répondre ainsi efficacement aux divers besoins du marché. Ces objectifs semblent réalisables au regard du capital connaissance dont disposent ces opérateurs algériens à la faveur d’une expérience acquise depuis plusieurs années, malgré les conditions souvent défavorables auxquelles ils ont dû faire face, comme par exemple la concurrence déloyale des importateurs qui profitaient d’une législation inadaptée et inéquitable, particulièrement en termes de taxes.

Une volonté maintes fois affirmée de développer le tissu industriel

La démarche adoptée par le ministère de l’industrie, va en droite ligne avec les orientations du président Abdelmadjid Tebboune qui, à plusieurs occasion a insisté pour lever les obstacles administratifs qui bloquent de nombreux projets industriels. Aujourd’hui, le département de l’industrie affiche une réelle volonté à lever toutes les contraintes qui pèsent sur ce secteur stratégique important. La production locale de véhicules motocycles est la première étape de cette ambitieuse démarche qui consiste à doter le pays, à moyen termes, d’un véritable tissu de sous-traitance, qui contribuerait à l’émergence d’une production nationale dans ce segment de la mobilité qui tend à prendre de plus en plus d’importance. Le marché des deux roues pèserait selon certaines informations, entre 100 000 à 150 000 unités par an. Son potentiel développement augure de perspectives alléchantes et représentent une opportunité pour le pays de diminuer sa facture des importations en soutenant les opérateurs locaux.

Et l’automobile ?  

Dans une autre perspective, le marché des véhicules neufs devrait connaitre dans les semaines à venir une évolution significative, dans la mesure où, selon les informations à notre disposition, le ministère de l’industrie devrait bientôt annoncer les heureux concessionnaires ayant décroché leurs agréments. Cela augure d’un retour des importations vers la fin du premier semestre de cette année, d’autant que la révision du cahier des charges, ne gêne en rien la reprise de l’activité par les opérateurs nationaux. Ces derniers, du moins ceux qui ont réussi à obtenir l’accord du comité de recours, sont prêts à redémarrer leur activité pour fournir le marché en véhicule neufs. A ce titre, il ne faudrait pas s’attendre à voir de nombreux opérateurs reprendre l’activité des importations. Selon nos sources, dans un premier temps, il y aura cinq à six opérateurs agréés avant de voir l’arrivée de nombreux opérateurs avec les marques que le marché apprécie particulièrement.