Dossier automobile : Vers le dénouement ?
L’intervention du chef de l’état, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa dernière rencontre périodique avec des représentants de la presse nationale, a évoqué le dossier du marché de l’automobile en des termes favorables à sa reprise.
En effet, le président Tebboune a été clair en estimant que « Pour réaliser une véritable industrie automobile, il est impératif pour le pays de se doter d’un tissu de sous-traitance performant afin de garantir un taux d’intégration important dans le but de tirer les prix des véhicules produits vers le bas », rappelant au passage que « les prix pratiqués lors de la précédente expérience du montage étaient bien supérieurs à ceux des véhicules neufs importés en l’état ». Le président de la république a également indiqué que le marché de l’automobile va bientôt connaitre un retour de l’activité des concessionnaires, représentants de constructeurs, à condition qu’ils mettent en œuvre des infrastructures conformes aux standards du métier, incluant le service après-vente, précisant au passage qu’à la fin du premier trimestre en cours, des agréments seront délivrés juste après la publication du nouveau cahier des charges, déjà finalisé, selon nos informations.
Les modifications principales portées sur le nouveau cahier des charges
Selon les informations dont nous disposons, les modifications qui seront portées sur le nouveau cahier des charges concernent trois points principaux : La levée de l’interdiction faite aux entreprise étrangères d’importer et de distribuer des véhicules neufs sur le marché algérien, la levée de l’interdiction d’importer et de distribuer des véhicules dotés d’une cylindrée supérieure à 1.6l, et la levée de l’interdiction de représenter deux marques au maximum. Cela veut dire que le marché va retrouver sa totale liberté. Seule inconnue pour le moment, le montant en devise qui sera alloué à ces importations. Juste après l’intervention du chef de l’Etat, nous avons contacté quelques concessionnaires afin de connaitre leurs réactions. La majorité des opérateurs, considèrent que le discours du président de la république va dans le sens de leurs préoccupations. Ils se disent soulagés de savoir que leur activité est sur le point de redémarrer, ce qui leur permettra d’éviter la faillite qui les menace depuis plusieurs mois.
La reprise de l’activité des concessionnaires automobiles va générer la création de dizaines de milliers de postes d’emplois, (environ 40 000 emplois directs et 150 000 indirects). Elle permettra également une collecte de taxes importante pour le trésor public, tenant compte que les taxes appliquées au véhicules neufs importés par un concessionnaire représentent environ 50% de son prix. Aussi et il est important de le souligner, l’activité des concessionnaires automobiles va permettre aux automobilistes algériens d’accéder à la pièce de rechange d’origine. Actuellement, elle fait défaut et de nombreux automobilistes se tournent vers la pièce contrefaite, ce qui contribue à l’augmentation du nombre d’accidents sur nos routes.
Enfin, l’activité automobile d’une manière générale, va contribuer efficacement à la relance de l’activité économique du pays, sachant que de nombreuses entreprises souffrent de l’indisponibilité de véhicules utilitaires permettant de renouveler leurs parcs respectifs.