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Stellantis, l’ambition algérienne d’un géant multimarques

L’inauguration hier de l’usine de Tafraoui pour la production de modèles Fiat, annonce de belles perspectives pour l’industrie automobile en Algérie.

La cérémonie d’inauguration a été présidée par M. Ali Aoun, Ministre de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique et a été marquée par la présence de M. Carlos Tavares, Directeur Général de Stellantis, de M. Valentino Valentini, Vice-Ministre Italien des Entreprises et du Made in Italy, de S.E. M. Giovanni Pugliese, Ambassadeur d’Italie en Algérie, de M. Saïd Saayoud, Wali d’Oran, de M. Samir Cherfan, Directeur des Opérations de Stellantis pour le Moyen-Orient et l’Afrique, de M. Olivier François, Directeur Général de FIAT, de M. Florian Huettl, Directeur Général d’Opel et Vauxhall, de M. Arnaud Deboeuf, Directeur de la Production, et de M. Hakim Boutehra, Directeur Général de Stellantis Algérie, Tunisie.

Une aventure industrielle prometteuse

Poignée de main chaleureuse entre Zineddine Boussoussa, Directeur de la coopération au Ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique et Samir Cherfan, Directeur des Opérations de Stellantis pour le Moyen-Orient et l’Afrique lors de la signature de la lettre d’intention.

Le coup de starter donné hier n’est que le début d’une aventure industrielle prometteuse. C’est ce qui ressort de l’intervention de Carlos Tavares, CEO du groupe Stellantis qui a réaffirmé la détermination de son groupe à faire de l’Algérie un hub stratégique pour la production automobile et une plateforme d’exportation dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique, bénéficiant des multiples avantages offerts par le pays.

Outre des coûts de production relativement bas et un marché très demandeur de voitures neuves, la position géostratégique de notre pays ouvre pour Stellantis, des possibilités de conquête sur de nombreux marchés à l’export. Pour atteindre cet ambitieux objectif, le patron de Stellantis a livré brièvement quelques indices sur la démarche à suivre. En effet, Carlos Tavares a évoqué le projet d’extension de l’usine confirmant ainsi la déclaration du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun qui l’avait précédé par l’annonce de la signature d’une lettre d’intention par les deux parties, dans le but de réaliser une extension de l’usine. Cette annonce préfigure l’accroissement des volumes de production pour atteindre à partir de 2028 au moins 180 à 200 000 unités par an. Ce volume de production permettra à l’usine de Tafraoui d’être rentable et de lorgner sur d’autres objectifs dévoilés par le CEO de Stellantis.

Carlos Tavares, CEO de Stellantis: Une allocution brève mais riche en annonces !

Pour rappel, le premier objectif de ce site industriel annoncé en 2022 est de produire 90 000 unités dans trois ans. Il était prévu selon l’accord paraphé en novembre 2022 que durant la première année d’activité, l’usine Fiat mettra sur le marché 60 000 unités. Or, hier Carlos Tavares a annoncé un volume de production de 40 000 unités seulement. Est-ce un recul pour mieux sauter ? Il semblerait que oui au vu de la signature de la lettre d’intention entre le ministère de l’industrie et Stellantis le jour même de l’inauguration de l’usine pour accroitre le volume de production. Tenant compte des impératifs de rentabilité, du potentiel des zones de marchés ciblés par Stellantis (L’Afrique et le Moyen-Orient), des capacités d’absorption du marché algérien, il semblerait que l’objectif initial consistant en la production de 90 000 véhicules dans trois ans est devenu obsolète et dépassé avec les nouvelles orientations décidées pour le site de Tafraoui.

Des projections alléchantes…

C’est ainsi qu’il est aisé aujourd’hui de parier sur de nouvelles projections dessinées par Stellantis pour cette usine. Il s’agit de la réalisation d’ateliers d’emboutissage, de ferrage et de peinture comme annoncé par Carlos Tavares, pour permettre d’élever les capacités de production d’une part, de diversifier la production par l’arrivée de modèles d’autres marques du groupe sur des lignes de production plus flexibles et plus compétitives. Selon notre interprétation, la présence à l’inauguration de Florian Huettl, CEO d’Opel/Vauxhall, démontre bien que la première marque à rejoindre Fiat au sein des lignes de production, sera Opel. La concrétisation de l’objectif d’enrichir l’usine par l’arrivée de modèles d’autres marques du groupe, se fera grâce à l’appui de nouveaux équipementiers qui viendront soutenir les fournisseurs déjà sélectionnés, au nombre de dix, déjà en activité.

Transfert technologique et véhicules propres en perspective

La Fiat 500 Hybride aux côtés de l’utilitaire Doblo, premiers modèles à être produits à Tafraoui.

L’accroissement des volumes de production et la diversité des modèles qui sortiront de l’usine de Tafraoui contribuera à la réalisation du plan « Dare Forward 2030 » voulu par Stellantis. Ce groupe aux ambitions qualitatives clairement annoncés par son patron, ouvrira de nouveaux horizons à l’usine de Tafraoui qui sera appelée dans un avenir pas très lointain, à fournir le marché domestique et ceux de l’export, en véhicules propres, permettant ainsi à notre pays de réduire son empreinte carbone et de réussir sa transition énergétique. De plus, et toujours selon Carlos Tavares, « le transfert de connaissances et de technologies est un objectif essentiel qui se concentrera sur la maîtrise de technologies avancées, notamment dans les véhicules électrifiés et électriques. Les équipes opérationnelles actuelles de Stellantis et de ses fournisseurs ont déjà bénéficié de 125 000 heures de formation en 2023 ; le personnel du réseau a été formé pendant plus de 15 000 heures. De plus, un diplôme universitaire « Automobile » a été créé pour les équipes techniques et managériales de l’usine, et des processus garantissant la satisfaction du client ont été développés et déployés à travers le réseau commercial.

Hakim Boutehra, Directeur Général de Stellantis Algérie, Tunisie, remettant à la première cliente de l’usine Fiat de Tafraoui.

C’est donc un pari de grande envergure que se lance le groupe Stellantis à Oran. Disposant d’une force de frappe considérable, il est fort à parier que ce nouveau défi sera relevé avec le soutien des autorités publiques qui tiennent à la réussite de ce projet industriel considéré à juste titre comme la renaissance de l’industrie automobile dans notre pays.

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