Usine Fiat Algérie : En droite ligne des prévisions

Une forte délégation conduite par le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, s’est rendu jeudi dernier sur le site de Tafraoui pour constater l’achèvement des travaux des infrastructures de l’usine, dans la perspective du début des activités de production de véhicules de la marque italienne Fiat.
Des avancées significatives sur les infrastructures
Cette visite a permis, selon le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, de constater que le taux de réalisation avoisine les 75%, conformément aux prévisions annoncées par le groupe Stellantis. Dès ce mois de septembre, la seconde étape de ce projet sera lancée. Elle sera dédiée à l’assemblage de véhicules de présérie, précédant la production effective qui débutera en Décembre prochain. Le mois de Novembre sera consacré aux différents tests de roulage des premiers véhicules produits dont la gamme sera articulée autour de la Fiat 500 et du Doblo dans ses deux versions, utilitaires et VP. Un quatrième modèle est prévu pour l’année 2026, il s’agira selon certaines indiscrétions d’une citadine, une nouveauté Fiat qui sera produite exclusivement à Tafraoui.
Au cours de cette visite, les représentants de la presse nationale pourtant présent en force, n’ont pas été convié à la découverte des installations de l’usine. Les journalistes ont dû se contenter des communications des responsables de Fiat à leur tête Hakim Boutehra, directeur de la zone Maghreb du groupe Stellantis, et du témoignage du ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, qui s’est félicité de l’avancement du projet grâce au soutien apporté par les autorités publiques. Pour Ali Aoun, « Le projet de Fiat est stratégique et structurant, il est appuyé par les autorités nationales et locales du pays car il s’inscrit en droite ligne de notre stratégie de développement économique et industriel ».
De son côté, Samir Sherfan, patron de la zone Afrique et Moyen-Orient chez le groupe Stellantis, n’a pas manqué l’occasion d’intervenir via une vidéo pour dire « La fierté de Stellantis de célébrer aujourd’hui la fin des travaux de l’infrastructure de l’usine de Tafraoui en présence du ministre de l’industrie. Nous avons tenu nos engagements en mobilisant l’ensemble des moyens à notre disposition et en bénéficiant surtout du soutien permanent des autorités locales ». Allant plus loin dans son intervention, Samir Sherfan a précisé que « Cette première étape fondatrice n’illustre pas seulement le respect de nos engagements en termes de délais mais elle participe aussi à l’encrage de notre ambition de devenir le vecteur de développement de l’industrie automobile en Algérie ». Cet engagement confirme la place clé de l’Algérie au sein du Plan Stratégique Dare Forward 2030 du groupe Stellantis pour la région Moyen-Orient et Afrique (MEA) et contribuera à l’ambition de Stellantis MEA de vendre un million de véhicules dans la région d’ici 2030, avec une autonomie de production régionale de 70 %, ce qui permettra d’être au plus proche des attentes des clients.
Stellantis agit par anticipation
Dans la perspective proche du début de l’assemblage des premiers véhicules, et parallèlement aux travaux d’aménagement des infrastructures, des sessions de formations en Algérie et à l’étranger ont été organisées au profit des opérateurs et des collaborateurs afin d’assurer à l’usine un fonctionnement conforme aux standards internationaux de construction automobile. Le groupe Stellantis agit par anticipation comme c’est le cas de la préparation des équipes pour franchir l’étape du SKD pour aller vers le CKD dès l’installation des équipements nécessaires à la seconde étape. Pour rappel, le projet de Fiat en Algérie, représente un investissement de 200 millions d’euros et devra permettre à l’horizon 2026, la création de 2 000 nouveaux emplois et la production de 90 000 véhicules avec un taux d’intégration atteignant les 30%.
L’industrie d’abord, l’importation ensuite !
Lors de la séance question-réponse, Ali Aoun n’a pas manqué d’apporter quelques précisions sur la situation de certains acteurs du marché en attente de leurs retours. Ainsi, selon le ministre de l’industrie, « Peugeot et Renault doivent attendre la décision que nous prendrons ». En revanche, pour JAC et Opel qui ont obtenu leurs agréments en Février dernier et toujours en attente de l’obtention de l’attestation de régulation, « leur retour est prévu pour la fin de l’année en cours à condition de préparer au préalable leurs projets industriels, car aucune voiture ne sera importée sans projet industriel » ! conclu le ministre.