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Agréments des concessionnaires, seize (16) refus à ce jour !

Selon les dernières informations parvenues à notre rédaction, le comité technique continue sur sa première lancée en notifiant des refus aux sept (07) derniers dossiers qu’il a étudiés.

Les importations de véhicules neufs, par des concessionnaires agrées, tous segments confondus, ne sont pas pour demain ! C’est ce qui ressort du nombre de refus signifiés aux candidats à l’obtention de l’agrément de concessionnaire automobile, qui a atteint le nombre de 16. En effet, sur un total de 60 dossiers déposés, les seize premiers étudiés par le comité technique interministériel, ont tous essuyé des refus. Cette situation invraisemblable, ne peut être interprétée que par l’absence d’une réelle volonté de mettre fin à la crise que connait le marché depuis plusieurs années.

Pour essayer de comprendre les tenants et aboutissants d’une telle situation, deux versions sont mises en avant par de nombreux observateurs : La première consiste à dire que le pays ne dispose pas de moyens financiers à même de permettre de consacrer une enveloppe en devise, pour l’importation de véhicules neufs. La seconde fait part des pressions exercées par l’union européenne afin que l’Algérie respecte les accords de libres échanges, paraphé par notre pays. En d’autres termes, le cahier des charges interdisant aux entreprises étrangères d’activer dans la distribution automobile, doit être revu !

100% de refus !

Autre interprétation permise au vu du nombre de refus, estimé à 100% des dossiers étudiés par le comité technique, ce dernier ne veut pas assumer la responsabilité de délivrer le moindre accord aux prétendants à l’agrément de concessionnaire, estimant peut être, que le comité de recours et le ministre de l’industrie, sont mieux positionnés pour prendre une telle décision.

Évidement, sur le nombre de 16 dossiers refusés, il doit y avoir certains, non conformes aux exigences du cahier des charges. Les informations dont nous disposons, nous permettent de dire qu’il existe aussi des dossiers tout à fait en adéquation avec les cahiers des charges 20-227 et 21-175, mais hélas, sans pour autant qu’ils trouvent grâce aux yeux du comité technique. Pour l’exemple, les démarches de certains directeurs de l’industrie de wilaya, consistant à exiger des documents non prévus par la législation, et formulant des réserves non fondées, permet de dire que la volonté de mettre fin à la crise du marché de l’automobile, est nulle et inexistante.

Le cahier des charges n’a pas lieu d’être

Les opérateurs concernés par les refus prononcés par le comité technique, doivent maintenant déposer un recours. Cette démarche a déjà été initiée par des candidats à l’agrément de concessionnaire, dont le premier, déposé le 19 septembre dernier, est déjà entre les mains du comité de recours pour étude. D’autres dossiers de recours sont déposés avec l’espoir pour les concernés de retrouver une activité, qu’ils ont exercé depuis de nombreuses années. Dans sa dernière intervention, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a condamné les agissements de l’administration, loin de faciliter aux opérateurs économiques d’activer sereinement dans leurs domaines respectifs. L’existence même d’un cahier des charges conçus par un personnel administratif, ne maîtrisant pas les subtilités du métier de concessionnaire automobile est là pour démontrer que la vision du président est juste. Conçu sans consultation des professionnels du métier, ce qui aurai été la moindre des choses, ce document regorge d’incohérences ne permettant pas à l’investisseur d’évoluer dans de bonnes conditions. L’exigence de disposer d’une liste d’équipements et d’infrastructures imposantes, nécessitant de très lourds investissements, sans pour autant avoir la garantie que son dossier soit étudié selon les textes de loi stipulant les conditions et les modalités d’exercice du métier de concessionnaire automobile, est considéré par les opérateurs comme mettre les charrues avant les bœufs. Autre exemple, exiger un contrat de location de dix (10) ans, avec les frais que cela implique, n’est qu’une autre façon de provoquer une gabegie, que seul l’opérateur supporte. En plus, les charges sociales, pèsent lourds au moment où l’activité est nulle depuis plusieurs années, mettant ces opérateurs en situation d’urgence, le comité technique lui, trouve le moyen de leur faire perdre un temps précieux, alors que la situation requiert un traitement rapide et équitable, des dossiers.

Dans le contrat de représentation signé par le constructeur et son représentant sur le marché algérien, il existe de nombreuses clauses définissant les conditions de représentation d’une marque. Le ministère de l’industrie devrait avoir pour rôle de vérifier, via les services de Mines, la conformité des véhicules importés, avec la législation nationale. La relation de l’opérateur algérien avec le constructeur représenté, ne doit pas faire l’objet d’un troisième intervenant, organisme officiel soit-il, sauf dans le cas de manquements avérés à leurs responsabilités respectives.

De sombres perspectives à l’horizon

Aujourd’hui, ce qui est certain, c’est que l’année 2021 est déjà une année blanche. Et rien n’indique que l’année prochaine sera meilleure ! L’impact qu’aura la non délivrance des agréments aux concessionnaires, est facile à deviner : les véhicules d’occasion prendront plus de valeurs, le nombre des accidents de la route va croître en raison de la dégradation du parc roulant déjà très vieux et l’usage de la pièce de rechange de contrefaçon de plus en plus important, puisque les opérateurs traditionnels ne peuvent plus importer la pièce d’origine en raison de l’absence de l’agrément. Autant dire que le marché automobile va droit dans le mur !

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