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Absence de moyens de locomotion : Situation d’urgence sur plusieurs fronts !

Un mois exactement après le début de ses travaux, le comité technique interministériel du ministère de l’industrie, n’a étudié qu’une dizaine de dossiers et n’a tranché définitivement sur aucun.

Parmi ces dix dossiers, sur près de quarante déposés, six ont reçu des réserves qui ont été traitées par les opérateurs concernés afin de les lever. Alors que le délai légal de vingt jours est consommé, ces opérateurs, disposant d’une expérience de plus de dix ans et ayant levé leurs réserves, n’ont reçu à ce jour, aucune notification. C’est à croire que le comité technique n’est pas du tout pressé de donner une réponse définitive à ces opérateurs qui ont toujours répondu aux trois derniers cahiers des charges (15-58 de 2015, 20-227 de 2020 et 21-175 de cette année), sans pour autant qu’ils puissent retrouver leur activité. Pourtant, ils n’ont pas hésité à investir des sommes importantes, acquis ou loué des infrastructures qu’ils ont aménagées, préserver autant que faire se peut des emplois, et effectué toutes les démarches nécessaires afin de répondre sur le plan administratif, aux exigences de ces différents cahiers des charges. Cette situation dure depuis plusieurs années et le bout du tunnel semble s’éloigner au fur et mesure que le temps passe.

Par ailleurs, la situation dramatique que vit le pays depuis l’annonce de la troisième vague de la pandémie ainsi que les feux de forets qui se sont déclaré dans plusieurs wilayas, particulièrement celle de Khenchela, ont mis à nu le fait que le pays a besoin de moyens de locomotion afin de faire face aux urgences sanitaires et ces malheureux incendies. Il est aujourd’hui établi et de notoriété publique que les services de l’Etat ne disposent pas de moyens qui permettraient de faire face à ces situations d’urgence. Aussi bien à Khenchela qu’à Sétif, la solidarité et la mobilisation de nombreux citoyens ont permis d’acheminer respectivement, l’eau et l’oxygène pour faire face aux feux de forets et à la pandémie. C’est dire le déficit important que connait le service public en termes d’équipements et de moyens de transport, ce qui a poussé les autorités à réquisitionner les moyens de transport de nombreuses entreprises !

Le parc roulant vieillissant, l’usage de la pièce de rechange contre-faite et le non respect du code de la route sont les causes principales du nombre élevé des accidents de la route.

Ce manque de véhicules utilitaires, tous genres confondus, devrait interpeller le ministère de l’industrie et particulièrement le comité technique interministériel, seule habilité à délivrer les agréments, à le faire au moins au profit des opérateurs ayant rempli toutes les conditions d’exercice du métier de concessionnaire automobile, surtout ceux qui exerce dans le véhicule de transport et utilitaire. Dans une autre perspective, il faudra rappeler également le nombre d’accidents survenus dernièrement sur nos routes et où les bus et autres camions étaient concernés par ces malheureux drames. La vieillesse du parc roulant combinée à l’usage massif de la pièce de rechange de contrefaçon, ainsi que le manque de formation des chauffeurs et leurs difficiles conditions de travail, sont autant de raisons qui font de nos routes un théâtre où se jouent quotidiennement des drames qui reviennent chers à la communauté, et plus chers encore, aux familles endeuillées.

Il est donc grand temps que le comité technique tranche sur les premiers dossiers conformes aux exigences du dernier cahier des charges et délivrer les premiers agréments afin que les opérateurs puissent contribuer à soulager la situation inédite et compliquée que connait le marché de l’automobile et par extension la situation économique, qui n’est pas loin du chaos.   

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