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Quelle industrie automobile pour l’Algérie ?

La transition énergétique devrait être considérée comme une opportunité pour l’Algérie afin de se sortir de son extrême dépendance des énergies fossiles. C’est également une chance pour une industrie automobile en balbutiement.

Alors que l’activité automobile est en hibernation, notre pays sera-t-il capable de trouver la bonne trajectoire qui le sortira de la dépendance dans le domaine de la mobilité ? A l’heure où beaucoup parlent de la nécessité de faire franchir à la nation une étape fondatrice de la nouvelle Algérie, la question mérite d’être posée au regard de la situation inédite que connait le marché des véhicules. En effet, sans revenir sur cette situation inédite, induite par plusieurs décisions irréfléchies prises par les anciens décideurs entre 2012 et 2019, il s’agit aujourd’hui de souligner que la possibilité pour notre pays de trouver sa propre voie dans l’univers de l’industrie automobile est réelle, même en temps de crise, au contraire de ce que pensent certains !

Transition énergétique = Une belle opportunité

Aujourd’hui, il n’échappe à personne que l’industrie automobile mondiale est en pleine phase de transition à la faveur de son adoption de nouvelles technologies dites propres afin de préserver notre environnement. A ce titre, cette transition, selon les constructeurs, s’articule autour de plusieurs axes dont l’électrique émerge de manière prépondérante. A travers les médias, il ne se passe plus un jour ou presque, où l’on apprend que tel constructeur prévoit la production d’une gamme totalement électrique pour telle échéance. La tendance est clairement annoncée et les acteurs de cette industrie, aussi bien en Asie, en Europe ou en Amérique, se livrent une bataille sans merci dans le but de préserver les positions acquises et pourquoi pas, étendre leur influence et s’approprier de nouvelles parts d’un marché devenu mondial.

Cette période charnière devrait être mise à profit par notre pays en affichant clairement son ambition de prendre le train de la modernité dans ce secteur de l’industrie automobile, connu pour être un grand créateur de richesse et un inestimable pourvoyeur d’emplois. Le train de la modernité pour un pays comme le notre, doit intégrer cette nouvelle tendance industrielle incarnée par le véhicule propre. Dans cette perspective, plusieurs axes sont possibles. Les plus plausibles restent un partenariat fort avec un grand constructeur de renommée mondiale, avec lequel notre pays peut envisager un projet qui sera initié dans la production de véhicules à moteurs thermiques pendant une période de cinq à huit ans, le temps de développer un tissu industriel dédié à la sous-traitance. Ce réseau de sous-traitance qui a cruellement manqué lors de la mise en œuvre du montage a contribué dans une large mesure, par sa faiblesse, à l’échec que nous avons connu. S’il est soutenu, il pourra alors apporter une contribution non négligeable dans la réussite de la transition du véhicule à moteur thermique au véhicule propre.

De réelles potentialités déjà disponibles

Voici un prototype de borne de recharge conçu et produit par des compétences algériennes!

Second axe, soutenir les initiatives nationales, les accompagner et les encourager à émerger de l’anonymat. Ces initiatives existent, elles sont réelles et se distinguent par une maîtrise technologique de premier ordre. Insoupçonnée, inédite et pourtant viable, une d’entre elles que nous avons eu le privilège de découvrir en partie, et que nous vous proposons de découvrir bientôt dans une de nos prochaines livraisons, permet de grands espoirs quant à la réussite d’un projet industriel dans le véhicule propre qui serait en grande partie réalisé par une initiative nationale. Il suffirait d’un climat de confiance, doublé d’une vision pragmatique. La grande question reste posée au niveau de l’industrialisation de ce savoir-faire local. N’est-ce pas Monsieur Chems-Eddine Chitour, ministre de la transition énergétique et des énergies renouvelables, vous qui ne cessez de clamer « Yes we can !! ». Alors, le véhicule propre sera-t-il la solution qui permettra au pays d’intégrer la modernité par la grande porte ? Ou alors resteront nous encore longtemps dans l’incapacité de nous assumer et fortement dépendants encore de très longue années? Les prochaines orientations industrielles dans la mobilité nous le diront. Attendons avec impatience pour voir.  

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